Le froid et le front

"Le 29 janvier 1916

Ma chère famille,

Vous me manquez énormément. Ça fait deux années que je suis parti. Je suis à bout. C’est bientôt la fin pour moi. Le village est rasé. Il y a des centaines de cadavres autour de nous. Ça sent très mauvais. Il fait froid. Des rats tournent autour de nous à longueur de journée. On tombe tous malades. Les maladies s’accumulent à cause, entre autres, du manque d’hygiène. Ce que nous mangeons c’est écœurant. Je n’en peux plus mais on va tous se battre.

On est tous apeuré de mourir. Je veux rentrer à la maison, vous embrasser tous vous voir ma chère famille. Je vous aime mes enfants et toi, ma femme.

Attendez-moi je reviendrais.

J-Pierre F."

Par Shana W-S